À vingt ans comme à quarante, Citrouille, fils de la Sainte mais ignorant tout de son père, s’interroge : qui est-il, lui, bâtard sans instruction, itinérant, éternel vagabond, homme à tout faire parce qu’incapable de se décider à ne faire qu’une chose ? Aurait-il dû devenir prêtre ? Ou soldat ? Est-il dépourvu de tout, lui qui est passé bien proche d’empocher les millions de la loterie ? Non, Citrouille est riche de son compagnon invisible, « le Chien », des conseils de Michel-Archange, de la musique de son ami Kit, de la philosophie d’Alcide-sans-pareil et de la beauté qui naît dans ses yeux tous les jours. L’écho du rire de la vieille Ozite lui donnera à comprendre que, s’il est sans domicile fixe, c’est pour mieux tout apprécier sous des angles différents. Sourire en coin, nez pointé vers le ciel : naïf, Citrouille ? Pas tant que ça… Son rôle à lui, finalement, c’est de colporter la vie.