Écarté
RÉSUMÉ
Toute sa vie Aurèle a cherché à fuir ses origines, à se dissocier de sa famille et de ses racines rurales, poussant l’exercice jusqu’à devenir professeur de philosophie classique au département français d’une université américaine. Au décès d’une tante, l’exilé doit toutefois revenir au village de son enfance. Dans le fracas de retrouvailles difficiles avec des parents qui semblent n’avoir jamais évolué, bouleversé par la réminiscence de souvenirs qui font revivre en lui des cousins décédés, Aurèle se laisse prendre dans un piège duquel il ne se sortira pas indemne – voire pas du tout. Il devra se rendre à l’évidence : à force de vouloir prendre ses distances par rapport à la lignée d’hommes brutaux dont il est issu, au premier chef ce père violent, atrabilaire et grossier qu’il renie, il aura fini par leur ressembler…
La langue employée dans ce roman est fortement ancrée dans le territoire québécois, car c’est au sud de la Gaspésie que se déploie l’univers de Landry. Les dialogues sont tressés de main de maître, souvent désopilants, toujours dynamiques. Écarté avec Aurèle, le lectorat fera la rencontre d’une galerie de personnages colorés et parfaitement campés, allant d’une mère ménagère infatigable vivant dans le déni de sa médiocrité jusqu’à l’amie Mathilde, qui est la naïveté incarnée. Inévitablement teinté par le prisme de ce narrateur contempteur qui juge tout ce qui l’entoure, on finira par tout à la fois aimer et haïr ceux qui croiseront sa route pour ce qu’ils sont : des êtres humains.
ON EN PARLE
Ce n’est pas tous les livres qui laissent autant de place à l’oralité.
C’est un roman avec beaucoup de matière que j’ai pris plaisir à lire.
Anne-Marie Aubin, Aux Quotidiens
EN ENTREVUE
ICI Première Gaspésie
CiEU FM