Voilà une anti-épopée, des anti-aventures et des anti-héros dont l’héroïsme tient plus du ridicule et de la corruption du pouvoir que de la suite d’aventures sublimes et exemplaires. Les mots ont remplacé les coups d’épée, les invectives personnelles des dénonciations en enfilade, les règlements de compte des coups de jarnaque. L’épique ne s’en porte que mieux, et ce pamphlet devient une dénonciation de la médiocrité du milieu qui contrôle la télévision d’État, celui qui la critique, et celui qui s’y enrichit aux dépens des contribuables. Michel Tremblay fait voler bas les couteaux et les piques de ces anti-chevaliers de la bravoure et de l’honneur « culturel ».