Partir, revenir, repartir ; quitter, retrouver, reprendre le chemin là où l’histoire s’est nouée, en ce point où la vie a paru se révéler dans ce qu’elle a de plus sensible. Rassembler les fils du rêve pour composer une réalité habitable.

À l’époque où il n’est encore qu’un étudiant, Pierre Maureault décide de quitter le Québec, sa compagne et un milieu universitaire où il se sent à l’étroit. Sa destination : Florence. Son désir : expérimenter de nouvelles sensations et renouer avec la poésie d’une vie ouverte à l’inédit. Le prétexte : effectuer une recherche sur deux zouaves pontificaux qui ont jadis déserté les pieuses troupes de monseigneur Bourget.

Vingt-cinq ans plus tard, Florence l’habite encore, symbole d’une renaissance, écrin d’un scintillant amour de jeunesse qui n’a de cesse de le hanter. Afin de reprendre cet épisode marquant, et ultimement s’en libérer, Maureault entreprend de le raconter à un jeune étudiant qui aura pour mission de transformer l’histoire vécue en authentique roman vivant.

Méditation sur la mémoire, parcours érotisé d’une ville qui ne livre pas ses secrets au premier venu, ce récit explore la lente élaboration d’une jouissance ancrée dans le désir du féminin.